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Bérangère Durand Mathieu

« C’est pas grave », « c’est rien » ou encore « Arrête de pleurer »...et si on laissait plutôt nos e


J’ai reçu il n’y a pas longtemps une maman qui venait en consultation car son petit garçon avait des peurs qui perturbaient beaucoup le moment du coucher. Plus la maman rassurait son fils avec des phrases comme « ne t’inquiètes pas », « tu n’as aucune raison d’avoir peur », « ne pleures pas », « les monstres n’existent pas »...plus le petit garçon avait peur et s’inventait des histoires plus effrayantes les unes que les autres.

Quand la maman a changé d’attitude, quand elle a accepté les pleurs de son fils, quand elle a cherché avec lui les monstres dans sa chambre avant d’aller se coucher, le petit garçon n’a plus eu peur !

Il paraîtrait même qu’au bout de quelques temps, il aurait dit « on peut arrêter maman, je sais bien que les monstres n’existent que dans les livres » !

Dire à son enfant « c’est pas grave » ou « arrêtes de pleurer » revient à leur envoyer le message : tu ne devrais pas ressentir ce que tu ressens ou encore je sais mieux que toi ce que tu devrais ressentir. Cela revient donc à nier leurs émotions. Et toute émotion retenue peut ressortir n’importe où, n’importe quand...

Et si on inversait les rôles ? Dans quel état seriez-vous si on vous disait de ne pas pleurer ou de ne pas vous mettre en colère ? De ne pas ressentir ce que vous ressentez ?

Si votre enfant pleure, est en colère,... c’est qu’il a de bonnes raisons. Et lui permettre d’extérioriser ce qu’il ressent lui permettra d’évacuer, d’aller jusqu’au bout et de s’en libérer.


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